VENDREDI 14 MARS 2008 : le jour du procès

14 mars 2008

VENDREDI 14 MARS 2008 : le jour du procès

Scénario et distribution des rôles 2008

Accusée	Sophie RIGAL-GOULARD	Auteur
Président du tribunal	Bastien RIEU	Animateur Mairie
1er Juge	Audrey Cimmelli- Mercier	Bouroumettes
2ème Juge	Bastien Caldeano	Amandiers
Greffier	Julien Agbavor	Amandiers
Greffier Adjoint	Estelle Levert	Amandiers
Huissier	Romain Bouvier	Bouroumettes
Le Procureur	Morgane Kerzerho	Bouroumettes
Avocat accusation	Théo Aïach	Bouroumettes
Avocat défense	Raphaël Minarro	Amandiers
Avocat défense	Remi Cossetti	Amandiers
Témoin n° 1	Quentin Serra- Jourdain	Bouroumettes
Témoin n° 2	Lucas Pellegrini	Bouroumettes
Témoin n° 3	Alix Marie	Bouroumettes
Témoin n° 4	Cédric Papegay	Amandiers
Témoin n° 5	Lucas Gajean	Amandiers
Témoin n° 6	Ornella Bressy	Amandiers
Agent de Police	Julian Le Phu Hoa	Bouroumettes
Agent de Police	Dorian Simon	Amandiers

Mise en place de la salle:

le public est assis. Les témoins sont assis aux premiers rangs. Le procureur et l'accusation sont assis à droite de la table du président, la défense à sa gauche. (voir plan)

ROMAIN (huissier)

Mesdames et Messieurs, le tribunal. Levez-vous.

Entrent en premier les greffiers (Julien et Estelle) chargés des deux urnes pour le vote des jurés et des dosiers.

Entrent ensuite le Président du tribunal et ses deux assesseurs (Audrey et Bastien)

LE PRESIDENT

Huissier faites entrer l'accusée.

Sophie RIGAL-GOULARD entre encadrée de deux gardes

LE PRESIDENT

Mesdames, Messieurs, compte tenu des circonstances dans lesquelles se réuni ce tribunal, des libertés ont été prises quant à son organisation et à la manière de rendre la justice.

s'adressant à l'huissier et au greffier

Procédons au tirage au sort des jurés.

les deux greffiers tirent au sort 5 papiers dans l'urne « école des Bouroumettes » et 5 papiers dans l'urne « école des Amandiers ». A l'appel de leur nom les élèves se lèvent et se dirigent vers les sièges des jurés avec l'aide du greffier.

LE PRESIDENT

Madame, Monsieur les juges, lisons l'acte d'accusation.

AUDREY (juge 1)

Madame RIGAL-GOULARD: vous êtes accusée de maltraitance envers les animaux .

BASTIEN (Juge 2)

Vous êtes aussi accusée d'avoir créé des personnages qui manquent de respect.

Vous êtes encore accusée d'inciter les enfants à mentir et à faire des bêtises

Le PRESIDENT

Procédons à l'interrogatoire de l'accusée.

ROMAIN (huissier)

Accusée, levez-vous.

AUDREY (juge 1)

Madame quel est votre nom ?

Réponse de l'accusée.

BASTIEN (Juge 2)

Madame quelle est votre profession ? Réponse de l'accusée

Vous pouvez vous asseoir

Le PRESIDENT

la parole est à l'accusation.

MORGANE (Procureur)

Monsieur le président, Madame, Monsieur les juges, (s'adressant aux jurés et au public) Mesdames, Messieurs. Sophie RIGAL-GOULARD est accusée de maltraitance envers les animaux, d'avoir créé des personnages qui manquent de respect et d'inciter les enfants à mentir et à faire des bêtises.

Nous allons faire appel à trois témoins.

J'appelle à la barre Quentin Serra-Jourdain

AUDREY (juge 1)

Huissier faites entrer le témoin.

Quentin se dirige vers la barre, Romain (huissier) se dirige vers Quentin

BASTIEN (juge 2)

Veuillez décliner votre identité.

QUENTIN (témoin 1)

Je m'appelle Quentin Serra-Jourdain, je suis délégué à la société protectrice des animaux.

ROMAIN (huissier) s'adressant au témoin

Dites après moi « je vais dire la vérité »

QUENTIN (témoin 1)

Je vais dire la vérité.

MORGANE (Procureur)

Dans son livre, Mme Sophie Rigal-Goulard a utilisé, pour sa recette, une cervelle de moineau. Trouvez-vous que tuer un animal pour faire un sortilège soit bien ?

QUENTIN (témoin 1)

Non, évidemment. Tuer des animaux, ce n'est pas bien !

THEO (avocat de l'accusation)

Trouvez-vous normal que Sophie Rigal-Goulard incite ses personnages à faire du mal aux animaux ?

QUENTIN (témoin 1)

Non seulement ce n'est pas normal, mais c'est interdit . Des lois existent qui protègent les animaux. Un animal n'est pas un jouet, c'est un être vivant que l'on doit respecter.

MORGANE (Procureur)

Est-ce bien pour des enfants de disséquer un animal ?

QUENTIN (témoin 1)

Non ! Qui confierait à ses enfants le soin de disséquer un animal ? Ça pourrait les traumatiser. La dissection existe mais dans un but scientifique ou pédagogique, lorsqu'elle est exercée par des personnes plus âgées ou très encadrées. Une loi existe qui réglemente tout cela aussi.

THEO (avocat de l'accusation)

Que dit la loi sur la maltraitance des animaux ?

QUENTIN (témoin 1)

L'article 402 du code criminel, interdit toute cruauté envers les animaux. Il peut s'agir de mauvais traitements, d'abandons ou de négligence envers un animal. Causer volontairement, sans nécessité ou par négligence volontaire : une blessure, souffrance, empoisonnement ou douleur à un animal, c'est un cas grave de cruauté, la personne sera traduite en justice. La peine infligée peut être un emprisonnement ou une amende ou les deux à la fois.

Le PRESIDENT s'adressant à l'accusation

Maîtres avez-vous d'autres questions à poser au témoin.

THEO (avocat accusation)

Non Monsieur le Président

Le PRESIDENT s'adressant à la défense

Maîtres avez-vous des questions à poser au témoin ?

RAPHAEL (avocat défense)

Oui Monsieur le Président.

s'adressant au témoin 1

Thomas n'utilise pas de moineau mais un poulet, en plus le poulet qu'il utilise est déjà mort, ce n'est pas lui qui l'a tué,

Monsieur, mangez vous de la viande ?

QUENTIN (témoin 1)

réponse du témoin

SI REPONSE OUI

REMI (avocat défense) s'adressant au témoin n°1

Si vous mangez de la viande pourquoi témoignez-vous ?

QUENTIN (témoin 1)

réponse du témoin

RAPHAEL (avocat défense) s'adressant au témoin n°1

Mesdames, messieurs les jurés vous voyez donc que manger de la viande n'est pas criminel, la preuve même la famille de ceux qui défendent les animaux en mangent !

SI REPONSE NON

REMI (avocat défense)

Est-ce que votre entourage en mange ?

QUENTIN (témoin 1)

réponse du témoin

RAPHAEL (avocat défense)

Sont-ils pour autant des criminels ?

Sommes nous tous des criminels en mangeant de la viande ?

BASTIEN (juge 2) s'adressant à l'accusation

Avez-vous fini avec le témoin ?

MORGANE (Procureur)

oui monsieur le Juge.

j'appelle à la barre : Lucas Pellegrini.

AUDREY (juge1)

s'adressant au témoin 1

Vous pouvez vous retirer

Quentin quitte la barre et retourne s'asseoir.

Lucas se dirige vers la barre, Romain (huissier) se dirige vers Lucas

BASTIEN (Juge 2) s'adressant à Lucas

Veuillez décliner votre identité.

LUCAS (témoin 2)

Je m'appelle Lucas Pellegrini, je suis enseignant à l'école primaire des Bouroumettes.

ROMAIN (huissier) s'adressant à LUCAS

Dites après moi « je vais dire la vérité »

LUCAS (témoin 2)

Je vais dire la vérité.

THEO (avocat accusation)

L'éducation civique et la morale sont-elles au programme du CM1 ?

LUCAS (témoin 2)

Oui, plus que jamais. Notre ministre, dans son dernier discours, a conseillé de faire un peu de morale tous les jours.

MORGANE (Procureur)

A quoi sert d'enseigner la morale dans les écoles ?

LUCAS (témoin2)

La morale est l'apprentissage d'un comportement. C'est dans ses dernières années d'école primaire que l'enfant apprend véritablement à se construire avec ses camarades et ses enseignants. Il doit établir des relations de respect mutuel. L'enseignant doit veiller à ce que les élèves respectent les règles de politesse et de civilité.

THEO (avocat accusation)

Pensez-vous que ce soit bien d'utiliser un langage familier dans un livre alors que vous essayez d'élever le niveau de langue de vos élèves ?

LUCAS (témoin 2)

Non, je ne pense pas. C'est décevant de voir des mots comme « dégage, vieux gâteux, débile, journée pourrie,.... »

MORGANNE (procureur)

Ne pensez-vous pas que depuis quelque temps, la littérature jeunesse aurait tendance à influencer les enfants dans le mauvais sens ?

LUCAS (témoin 2)

Pas toute la littérature jeunesse. Mais il est vrai que les enfants sont influençables à cet age.

Le PRESIDENT s'adressant à l'accusation

Maître avez-vous d'autres questions à poser au témoin ?

MORGANE (Procureur)

Non Monsieur le Président

Le PRESIDENT s'adressant à la défense

Maître avez-vous des questions à poser au témoin ?

REMI (avocat défense)

Oui Monsieur le Président.

Monsieur, qui a demandé aux enfants d'écrire cette recette ?

LUCAS (témoin 2)

réponse du témoin

RAPHAEL (avocat défense)

Est-ce manquer de respect que de tester cette recette, d'aller au bout de la démarche, pour s'amuser ?

LUCAS (témoin 2)

réponse du témoin

REMI (avocat défense)

C'était pour plaisanter qu'ils ont essayé la recette. D'ailleurs savez-vous quelle est la réaction de Thomas au moment où le professeur de musique disparaît ?

LUCAS (témoin 2)

réponse du témoin

RAPHAEL (avocat défense)

Si réponse non : lecture du passage page 15, dernier paragraphe

Ce qui prouve bien que Thomas est un enfant responsable.

BASTIEN (juge 2) s'adressant à l'accusation

Maîtres avez-vous fini avec le témoin ?

MORGANE (Procureur)

oui monsieur le Juge.

j'appelle à la barre : Alix Marie

AUDREY (juge1)

s'adressant au témoin 2

Vous pouvez vous retirer

Lucas (témoin 2) quitte la barre et retourne s'asseoir.

Alix (témoin 3) se dirige vers la barre, Romain (huissier) se dirige vers Alix (témoin 3)

BASTIEN (juge 2) s'adressant à Alix (témoin 3)

Veuillez décliner votre identité.

ALIX (témoin 3)

Je m'appelle Alix Marie, je suis élève de CM1 à l'école primaire des Bouroumettes

ROMAIN (huissier) s'adressant à ALIX (témoin 3)

Dites après moi « je vais dire la vérité »

ALIX (témoin 3)

Je vais dire la vérité.

MORGANE (procureur)

Avez-vous lu le livre : « J'ai effacé la maîtresse » ?

ALIX (témoin 3)

Oui je l'ai lu. Je l'ai même lu deux fois.

THEO (avocat de l'accusation)

Après avoir lu ce livre, à quoi avez-vous pensé ?

ALIX (témoin 3)

Dés que j'ai lu ce livre, j'ai eu envie de faire de la magie, mes copines aussi. D'ailleurs, nous avons formé un club de « magicologie ». On invente des formules magiques. On se réunit le soir et on essaie nos formules.

MORGANE (procureur)

Croyez-vous que vous pourriez faire les bêtises qui sont écrites dans le livre ?

ALIX (témoin 3)

Je ne sais pas. Peut-être... On ne sait jamais : si ça marchait...

LE PRESIDENT s'adressant à l'accusation

Maîtres avez-vous d'autres questions à poser au témoin.

THEO (avocat de l'accusation)

Non Monsieur le Président

Le PRESIDENT s'adressant à la défense

Maîtres avez-vous des questions à poser au témoin

REMI (avocat défense)

Oui Monsieur le Président

Avez-vous déjà menti ou fait des bêtises avant de lire ce livre ?

SI ALIX (témoin 3) dit NON

RAPHAEL (avocat défense)

Je pense que vous êtes une menteuse

LE PRESIDENT s'adressant à Raphaël (avocat défense)

Maître je vous demande un peu plus de respect envers le témoin

SI ALIX (témoin 3) dit OUI

REMI (avocat défense)

Faites vous plus de bêtises et de mensonges depuis la lecture de ce livre ?

ALIX (témoin 3)

réponse du témoin

RAPHAEL (avocat défense)

Il ne faut pas confondre la réalité de la vie et l'imaginaire d'un livre, n'avez vous pas confondu réalité et imaginaire ?

ALIX (témoin 3)

réponse du témoin

BASTIEN (juge 2) s'adressant à la défense

Maîtres avez-vous fini avec le témoin ?

REMI (avocat défense)

oui Monsieur le juge.

AUDREY (juge 1)

s'adressant au témoin 3

Vous pouvez vous retirer

Alix (témoin 3) quitte la barre et retourne s'asseoir.

LE PRESIDENT

la parole est à la défense.

RAPHAEL (avocat défense)

Monsieur le Président, Madame, Monsieur les juges, Mesdames, Messieurs les jurés. Notre cliente Sophie RIGAL-GOULARD comparait devant vous ce matin suite aux accusations portées sur le roman « J'ai effacé la Maîtresse ». Nous allons vous démontrer son innocence.

Nous allons faire appel à trois témoins.

J'appelle à la barre : Cédric Papegay

Cédric (témoin 4) se dirige vers la barre, Romain(huissier) se dirige vers lui

AUDREY (juge 1) s'adressant au témoin 4

Veuillez décliner votre identité.

CEDRIC (témoin 4)

Je m'appelle Cédric Papegay je suis bibliothécaire spécialisé en jeunesse

ROMAIN (huissier)

S'adressant au à Cédric (témoin 4)

Dites après moi « je vais dire la vérité »

CEDRIC (témoin 4)

Je vais dire la vérité.

REMI (avocat défense)

Connaissez-vous Sophie Rigal-Goulard ?

CEDRIC (témoin 4)

Oui, c'est une auteure disponible, elle vient à la rencontre de son jeune public. Elle obtient beaucoup de succès auprès des enfants et elle sait leur parler.

RAPHAEL (avocat défense)

Comment le savez-vous ?

CEDRIC (témoin 4)

Elle est déjà venue dans la bibliothèque où je travaille et au Salon du livre des Pennes Mirabeau, j'ai bien vu que les enfants étaient « fans » de ses livres. En plus elle vient de recevoir un prix littéraire en Nouvelle Calédonie, alors qu'elle était en compétition avec des auteurs internationaux!! 364 classes ont voté pour elle. Ce n'est pas donné à tous le monde !

REMI (avocat défense)

A-t-elle donc autant de talent que cela ?

CEDRIC(témoin 4)

Oui, elle a le chic pour mettre des histoires fantastiques à portée du jeune public. C'est un peu notre J.K Rowling à nous.

Le PRESIDENT s'adressant à la défense

Maîtres avez-vous d'autres questions à poser au témoin ?

AVOCAT De la défense

Non Monsieur le Président

Le PRESIDENT s'adressant à l'accusation

Maîtres avez-vous des questions à poser au témoin ?

MORGANE (procureur)

Non Monsieur le Président

BASTIEN (juge 2) s'adressant au témoin

Vous pouvez vous retirer

Cédric (témoin 4) quitte la barre et retourne s'asseoir.

RAPHAEL (avocat défense)

j'appelle à la barre : Lucas Gajean

Lucas ( témoin 5) se dirige vers la barre, Romain(huissier) se dirige vers lui

AUDREY (juge assesseur 1)

Veuillez décliner votre identité.

LUCAS (témoin 5)

je m'appelle Lucas je suis élève à l'école primaire des Amandiers

ROMAIN (huissier)

S'adressant au témoin

Dites après moi « je vais dire la vérité »

LUCAS (témoin 5)

Je vais dire la vérité.

REMI (avocat défense)

Monsieur, avez-vous déjà menti et fait des bêtises avant de lire ce livre?

LUCAS (témoin 5)

Oui, bien sûr!

RAPHAEL (avocat défense)

Croyez-vous que vous pouvez faire les bêtises qui sont dans ce livre ?

LUCAS (témoin 5)

Non, c'est imaginaire.

REMI (avocat défense)

Ferez-vous plus de bêtises qu'avant de lire le livre ?

LUCAS (témoin 5)

Non, je sais très bien qu'il ne faut pas faire de bêtises, je le sais même depuis longtemps !

LE PRESIDENT s'adressant à la défense

Maîtres avez-vous d'autres questions à poser au témoin ?

RAPHAEL (avocat défense)

Non Monsieur le Président

LE PRESIDENT s'adressant à la défense

Maîtres avez-vous des questions à poser au témoin ?

MORGANE (procureur)

Non, Monsieur le juge .

BASTIEN (juge 2) s'adressant au témoin 5

Vous pouvez vous retirer

Lucas (témoin 5) quitte la barre et retourne s'asseoir.

REMI (avocat défense)

J'appelle à la barre : Ornella Bressy

Ornella (témoin 6) se dirige vers la barre, Romain(huissier) se dirige vers elle

AUDREY (juge 1)

Veuillez décliner votre identité.

ORNELLA (témoin 6)

Je m'appelle Ornella Bressy je suis Inspectrice d'Académie à Nouméa en Nouvelle Calédonie

ROMAIN (huissier)

S'adressant au témoin

Dites après moi « je vais dire la vérité »

ORNELLA (témoin 6)

Je vais dire la vérité.

REMI (avocat défense)

Madame pouvez vous nous dire pourquoi vous venez témoigner ce matin ?

ORNELLA (témoin 6)

Je suis là parce que ce dont on accuse Sophie Rigal Goulard me paraît totalement injuste.

Je la connais bien.

RAPHAEL (avocat défense)

Que pensez-vous de madame RIGAL-GOULARD ?

ORNELLA (témoin 6)

En tant qu'institutrice, c'est quelqu'un qui n'incite en rien les élèves à faire des bêtises, à mentir, ni à manquer de respect au contraire. Croyez-en mon expérience d'inspectrice d'académie : je travaille tous les jours avec des enseignants puisque je suis leur responsable. J'ai fait un long voyage. Je ne serais pas venue de Nouvelle Calédonie si je n'étais pas certaine que c'est une excellente et respectueuse enseignante.

REMI (avocat défense)

Que pensez-vous de son livre ?

ORNELLA (témoin 6)

A Nouméa, j'ai bien compris, en allant dans différentes classes, que les élèves avaient saisis le message apporté par ce livre : même quand on fait une bêtise, il faut la réparer, se conduire en enfant respectable. C'est ce qu'a fait Thomas, le héros et c'est ce que doivent faire les enfants quand ils font une bêtise.

Le PRESIDENT s'adressant à la défense

Maîtres avez-vous d'autres questions à poser au témoin ?

RAPHAEL (avocat défense)

Non Monsieur le Président

Le PRESIDENT s'adressant à l'accusation

Maîtres avez-vous des questions à poser au témoin ?

MORGANE (procureur)

Oui Monsieur le Président, Madame avez vous des enfants ?

ORNELLA (témoin 6)

réponse du témoin

si réponse oui

THEO (avocat accusation)

Leur conseilleriez- vous de lire ce livre ?

Si réponse non

THEO (avocat accusation)

Si vous aviez des enfants Leur conseilleriez- vous de lire ce livre ?

ORNELLA (témoin 6)

réponse du témoin

MORGANE (procureur)

Etes-vous certaine qu'ils n'auraient jamais eu l'idée de fabriquer une telle potion ?

ORNELLA (témoin 6)

réponse du témoin

BASTIEN (juge 2) s'adressant à l'accusation

Maîtres avez-vous fini avec le témoin ?

MORGANE (procureur)

oui Monsieur le juge

BASTIEN (juge 2) s'adressant à Ornella (témoin 6)

Vous pouvez vous retirer

Ornella (témoin 6) quitte la barre et retourne s'asseoir.

LE PRESIDENT

Accusée levez vous,

l'accusée se lève.

Avez-vous quelque chose à rajouter pour votre défense?

Sophie RIGAL-GOULARD

Réponse de Sophie RIGAL-GOULARD

Le PRESIDENT

Mesdames, Messieurs, nous allons entendre maintenant les plaidoiries.

La parole est à l'accusation.

MORGANE et THEO (avocats de l'accusation)

Mesdames, messieurs les jurés, vous avez pu constater au cours de ce procès et après audition des témoins que Sophie Rigal-Goulard est coupable.

Dans son livre : « J'ai effacé la maîtresse », cet auteur a créé des personnages qui font disparaître des gens sympathiques, compréhensifs avec les enfants. La maîtresse avait m^me fait des compliments à Thomas pour son travail ! De plus ils recommencent avec le professeur de musique, qui lui aussi, n'avait rien fait pour mériter cela.

A-t-on le droit de faire disparaître quelqu'un ainsi, sans raison sérieuse, sans se soucier des conséquences de cet acte? N'est-ce pas attenter à la liberté, qui est l'une des devise de notre République ? Nous devons apprendre à nos enfants, les relations de respect mutuel avec leurs parents, leurs camarades et leurs enseignants.

Ce n'est pas bien d'utiliser une potion sans en connaître les effets. Sophie Rigal Goulard a fait preuve d'insouciance en donnant de telles idées aux jeunes lecteurs. Certaines personnes pourraient tenter l'expérience et empoisonner quelqu'un !

Elle a choisi d'autre part d'utiliser une cervelle de moineau. Il faut donc sacrifier un animal : acte barbare, interdit par la loi, comme vous l'a rapporté Mr. Quentin Serra-Jourdain.

Le programme de l'éducation nationale vise à ce que les enfants s'expriment dans un langage correct, exempt de vulgarité ou de mots familiers. Cependant ce texte ne nous aide pas, comme vous avez pu le constater à plusieurs reprises,

Pour toutes ces raisons, Mme. Sophie Rigal-Goulard, nous réclamons contre vous, une peine exemplaire.

LE PRESIDENT

Maître nous vous remercions.

La parole est à la défense.

REMI et RAPHAEL (avocats de la défense)

Mesdames et Messieurs les jurés, Madame et Messieurs les juges,

Dans son métier d'enseignante, notre cliente n'incite personne à faire des bêtises, à mentir ou à manquer de respect. En effet, avant d'être enseignante elle a du passer des tests, donc si elle a réussi, c'est bien parce qu'elle est compétente, sérieuse et intègre. Par ailleurs, l'Education Nationale la contrôle et la forme tout le long de sa carrière, ce qui prouve qu'elle fait bien son métier. Et si l'inspectrice de l'Académie de Nouvelle Calédonie a fait plus de vingt heures de vol pour venir témoigner aujourd'hui c'est bien que notre cliente est innocente.

Dans son métier d'auteure, notre cliente entraîne les enfants dans l'imaginaire, les rêves, la planète « ailleurs ». Il ne faut pas prendre au pied de la lettre tout ce qu'elle écrit!

Si le livre n'était pas destiné aux enfants, l'éditeur Rouge Safran ne l'aurait pas édité ou aurait demandé à l'auteure de modifier ou de supprimer certains passages.

Les deux héros font disparaître deux personnes mais c'est pour rigoler, ils ne croient pas que ça va marcher. Car Thomas ne sait pas qu'il a des pouvoirs.

Ce livre incite les enfants à être responsable : Thomas veut réparer tout de suite les dégâts qu'il a causés et à la fin du livre il y parvient.

En ce qui concerne l'accusation de maltraitance envers les animaux, nous avons bien vu avec les témoignages que cette accusation n'est pas fondée.

En conclusion, après ce que nous venons de vous démontrer, nous vous demandons d'innocenter Sophie Rigal-Goulard.

LE PRESIDENT

Maîtres nous vous remercions

L'HUISSIER

Mesdames, Messieurs, la cours va se retirer pour délibérer.

Après délibération

LE PRESIDENT

Mesdames et messieurs les jurés, quel est votre verdict ?

Un juré désigné par les autres au cour de la délibération, donne le verdict.

Pour le chef d'accusation :